Dans le référentiel énergie carbone, l’ACV se base sur le principe de la norme NF EN 15978, qui présente une méthode de calcul statique des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). C’est-à-dire que le moment de l’émission de GES n’est pas considéré dans le calcul de l’impact sur le changement climatique à l’horizon 100 ans; l’ensemble des émissions est considéré comme ayant lieu aujourd’hui.
Cette méthode, telle quelle, ne permet donc pas de prendre en compte le bénéfice de repousser les émissions dans le temps, en stockant de manière temporaire du carbone (ex : matériaux bio-sourcés).
Au contraire, la méthode dite dynamique qui a été retenue par le Gouvernement, pondère les émissions de GES en fonction de l’année de l’émission (coefficient de 1 pour l’an 0 et de 0.58 pour l’an 50). Plus une émission a lieu tôt, plus son impact est important sur le potentiel de réchauffement global à un horizon temporel donné (ex : PRG 100ans).
Les fluides frigorigènes ont cependant un scénario différent et ont donc ont aussi des coefficients de pondération différents (1 pour l'an 0 et 0.88 à l'an 50).
En résumé la méthode dynamique :
donne moins de poids aux éléments présentant le plus d’incertitude dans l’ACV (la fin de vie et le renouvellement des produits) et donne donc plus d’importance à la réduction des impacts des processus de production.
permet de mieux valoriser les produits qui recourent à de la matière recyclée aujourd’hui, comparativement aux produits qui sont potentiellement recyclables en fin de vie (ex : produit en acier recyclé vs produit en acier recyclable)
valorise plus le stockage biogénique même temporaire
Une ACV dynamique présentera donc un potentiel de réchauffement global réduit pour la partie remplacement, exploitation et fin de vie du projet. Ci-dessous une comparaison d’une ACV statique et d'une ACV dynamique.